Les allergies de peau .
Les “allergies de peau” du Dalmatien : et si ce n’en étaient pas vraiment ?
Chez le Dalmatien, on entend souvent parler “d’allergies cutanées”. Pourtant, dans bien des cas, il ne s’agit pas de vraies allergies, mais plutôt d’un déséquilibre de la peau ou d’un cercle infectieux auto-entretenu.
Une peau fine et sensible :
Le Dalmatien a une peau très fine, peu protégée par le poil, et une flore cutanée fragile.
Un simple frottement, une piqûre d’insecte ou une micro-irritation peuvent suffire à créer une petite lésion.
Le chien lèche, cela soulage sur le moment… mais c’est là que tout commence.
Quand le léchage déclenche le problème :
La salive du chien n’est pas anodine : elle ramollit la peau et déséquilibre la flore.
À force de lécher, la peau devient humide, la barrière naturelle se détruit, et les bactéries de surface pénètrent.
Une petite boule de pus (folliculite ou abcès) se forme : c’est une infection, pas une allergie.
Quand cette boule éclate, le pus ( qui contient les bactéries ) s’étale sur la peau.
Et si la peau présente d’autres microfissures, de nouvelles plaques apparaissent.
C’est pour cela qu’on a souvent l’impression que “l’allergie se propage”.
Pourquoi certains traitements aggravent les choses ?
Beaucoup de chiens sont alors traités avec des shampoings fréquents, des produits antiseptiques puissants, ou même des médicaments antiallergiques comme Apoquel ou Cytopoint.
Le problème, c’est que ces traitements peuvent détruire la flore cutanée naturelle et affaiblir la peau.
Résultat : le chien n’a plus de défenses locales, et les bactéries opportunistes se multiplient.
On croit traiter une allergie, alors qu’on aggrave une infection.
Et si on revenait au bon sens ?
Dans beaucoup de cas, il suffit de revenir à la simplicité :
nettoyer doucement la zone avec une solution de chlorhexidine diluée,
empêcher le léchage pendant la cicatrisation (collerette, body, chaussette),
soutenir la peau de l’intérieur avec une bonne alimentation et un apport en oméga 3 et 6, sous forme de comprimés ou d’huile adaptée,
et surtout, laisser le corps faire son travail.
On observe alors que la plaque sèche, la peau se referme, et la situation s’apaise naturellement, sans avalanche de produits.
La vraie allergie existe, mais elle est rare
Une vraie allergie (alimentaire, environnementale, aux acariens, etc.) existe bien sûr.
Mais elle se traduit souvent par des démangeaisons diffuses, sans infection purulente, et ne se résout pas seule.
Lorsqu’elle est alimentaire, les plaques se localisent généralement sur la gueule et les pattes, et sont accompagnées de troubles digestifs (selles molles, flatulences, grattage anal, etc.).
Il est également important de vérifier que les glandes anales soient correctement vidangées, car un chien qui se lèche cette zone peut ensuite disperser des bactéries issues de l’anus sur sa peau, ce qui entretient et aggrave les infections cutanées.
Avant de parler d’allergie, il est donc essentiel d’écarter une infection bactérienne liée au léchage, à un déséquilibre cutané ou à un problème anal mal résolu.